C'est par la passion de trois générations d'une même famille, que le Musée BAUD a officiellement ouvert ses portes au public en 1955, présentant une collection riche et exceptionnelle d'instruments et objets divers liés à la musique mécanique.
Cette collection privée de passionnés se compose d'une soixantaine de pièces, certaines étant uniques. 
Automates, boites à musique, la plus ancienne datant de  1720, oiseaux chanteurs, horloges, tableaux animés, gramophones, orgues, et quelques nombreux autres objets anciens que l'on trouvait en divers lieux : cinéma, salle de bal, salon, etc.
Le musée recèle un autre trésor précieux, le savoir-faire artisanal de l’Atelier Michel BOURGOZ, qui restaure et répare ces objets de collection.
Relevant des métiers de l'artisanat d'art, les spécialistes de l'atelier Bourgoz, leur redonnent une nouvelle vie,  permettant ainsi de retrouver la beauté et la précision que leur créateur leur ont donnée..

Les automates du Nord-Vaudois

C’est à l’horloger Antoine Favre, qui présente en 1796, à Genève, son invention, « le carillon sans timbre ni marteau », invention reprise et perfectionnée par Isaac Daniel Piguet, horloger de la Vallée de Joux, considéré comme l’inventeur des montres à musique.
Plusieurs ateliers d’horlogerie ou fournissant des pièces mécaniques pour celle-ci se sont développées dans le Jura. Le savoir-faire demandé était tel, qu’il était interdit aux entreprises d’employer une personne non qualifiée, pour préserver la réputation et la qualité des pièces manufacturées.

De l’horlogerie à la montre à musique, l’histoire débute à Genève pour arriver à Sainte-Croix en 1811. Cette invention sera imitée par bon nombre d’ateliers pour être insérée dans les montres, boites à cachet, pommeaux de cannes, tabatières, etc.
A une époque Sainte-Croix qui comprenait plus de fabricants de boites à musique que d’horlogerie exportaient dans le monde entier leurs productions soit 59 800 musques, petites et grandes, 22 380 montre d’or et d’argent : Amérique, Angleterre, France, Allemagne, Russie, Italie, Turquie, Inde, Chine, Afrique ainsi que l’Australie.
L’horlogerie, la musique, il ne reste plus qu’à créer les androïdes pour en faire des automates. Pierre Droz et fils de La Chaux-de-Fond seront des fabricants d’automates réputés, et François Junod, à Sainte-Croix est l’un des derniers fabricants d’automates.